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Débrider son vélo électrique : les risques légaux et techniques

Mathieu Maître
Mathieu Maître Rédacteur passionné de vélo depuis la fin de ses deux roues. Il parcourt plus de 30km / jour avec son bolide le GAYA compact.
Mise à jour le 23 décembre 2024
Vous vous sentez frustré par la vitesse limitée de votre vélo cargo ? Vous êtes tenté de le modifier pour qu’il aille plus vite ? “Débrider” son vélo électrique, c’est permettre à l’assistance de votre vélo de fonctionner au-delà de 25 km/h. Tentant peut-être, mais pas sans risques ! Législation stricte, mise en danger, usure prématurée du vélo… On fait le point sur toutes les conséquences d’une telle opération. Et sur les autres alternatives plus sûres qui s’offrent à vous.

Qu'est-ce que le débridage d'un vélo électrique ?

En France, un vélo à assistance électrique est un vélo auquel on a ajouté une batterie et un moteur qui se déclenche lorsque le cycliste pédale, et dont l’assistance s’arrête au-delà de 25 km/h. Si l’assistance fonctionne au-delà de cette vitesse, on considère que le vélo entre dans la catégorie des cyclomoteurs. 

Débrider un vélo électrique revient à modifier ses caractéristiques pour dépasser la vitesse d’assistance limite fixée par la loi. Une fois débridé, le vélo peut atteindre 40 ou même 50 km/h. Cela transforme donc le vélo électrique en cyclomoteur, soumis à des règles spécifiques comme l’immatriculation, l’assurance et le port du casque homologué cyclomoteur. Et ça lui interdit également l’accès à certaines pistes cyclables.

Les risques légaux du débridage

Soyons clairs : en France, le débridage d’un vélo électrique est interdit, car un vélo débridé entre dans la catégorie des cyclomoteurs non homologués. L’article L317-1 du Code de la route précise que les sanctions applicables sont les suivantes : 

  • Une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 euros
  • Un an d’emprisonnement
  • L’immobilisation du vélo jusqu’à sa mise en conformité
  • La suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans

Les dangers techniques et physiques

Au-delà des risques légaux, il existe de nombreux risques techniques, voire physiques, liés au débridage d’un vélo électrique.

  • Des risques d’accidents accrus : votre vélo n’a pas été conçu pour être débridé. Les freins, les pneus ou les roues d’un vélo électrique sont testés par le constructeur pour un usage correspondant à une certaine vitesse. A une vitesse plus importante, rien ne dit que les freins se montrent efficaces, par exemple. Les accidents peuvent donc être plus graves.  
  • Une usure prématurée du vélo : batterie, freins, transmission… À une vitesse plus grande, tous les composants subissent des contraintes plus importantes et vieillissent plus vite.
  • Une annulation de la garantie : les garanties ne couvrent que l’usage attendu du vélo. Toute modification sur le vélo conduit donc à sortir de cette protection et il n’est plus envisageable de faire jouer la garantie en cas de casse.

Les conséquences sur l’assurance

En plus d’augmenter le risque d’accidents, débrider votre vélo vous mettrait en difficulté par rapport à votre assurance. En effet, votre vélo électrique débridé n’étant plus considéré comme un vélo mais comme un cyclomoteur, vous devrez souscrire à une assurance spécifique. 

Si vous ne l’avez pas fait, l’assurance refusera d’indemniser les dommages matériels et corporels et vous aurez à couvrir l’ensemble des frais, y compris pour des tiers impliqués dans l’accident.

Alternatives légales au débridage

Vous devez maintenant être convaincu que débrider votre vélo électrique n’est pas une très bonne idée. Mais bonne nouvelle, il est possible de bien rouler sans enfreindre la loi :

  • Bien entretenir votre vélo : pneus bien gonflés, chaîne lubrifiée, freins réglés… Faites une révision de votre vélo une fois par an pour le garder en excellent état et donc très maniable.
  • Pédaler plus vite : en faisant marcher vos jambes, vous pourrez sans problème dépasser les 25 km/h en descente… et sans assistance !
  • Passer à un cyclomoteur : vos besoins ont peut-être évolué depuis l’achat de votre vélo électrique… Si vous avez besoin de faire de plus longues distances, peut-être que c’est le moment de passer à un speed bike ou même un petit scooter ? Ces cyclomoteurs, s’ils sont homologués, sont parfaitement légaux si l’on respecte les règles associées.

FAQ sur le débridage de vélo électrique

Comment savoir si un vélo est débridé ?

Un vélo débridé dépasse les 25 km/h sans que l’assistance ne s’arrête. Certains signes techniques (câbles altérés) peuvent aussi éveiller les soupçons.

Peut-on revendre un vélo débridé ?

Non, c’est illégal et cela peut entraîner des peines allant jusqu’à 30 000 euros d’amende et 2 ans d’emprisonnement. 

Est-il possible de revenir en arrière ?

Cela dépend des modifications effectuées, mais la garantie du vélo est souvent compromise même après la restauration.

Est-ce que GAYA débride les vélos ?

Non, jamais de la vie ! Votre sécurité est notre première priorité.

 

En résumé, débrider son vélo, c’est le mettre en danger, mettre en danger vos finances et vous mettre en danger ! Pas une si bonne idée que ça, non ?

Besoin de juger par vous-même ?

On comprend, on vous offre 30 minutes de ride dans la ville de votre choix, parce qu’essayer c’est l’adopter !

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