Où en est le plan vélo et marche 2023-2027 en France ?

Il s’agit d’un programme national pour encourager la marche et le vélo, réduire l’usage de la voiture et offrir à tous des alternatives sécurisées et accessibles. Particuliers, entreprises, collectivités : tout le monde est concerné.

Pour atteindre ses objectifs, le plan agit à plusieurs niveaux : au national, pour poser le cadre, et au local pour introduire de plus en plus le vélo dans nos vies.

Au niveau national :

• Pistes et sécurité : l’objectif est de 80 000 km de pistes sécurisées.
• Aides financières : subventions pour vélos électriques, vélos cargo et vélos d’occasion professionnels.
• Apprentissage : Savoir rouler à vélo forme 850 000 enfants par an.
• Mobilité entreprise : forfait mobilités durables pour simplifier le trajet domicile-travail.
• Industrie du vélo : appui à la filière vélo via des appels à projets et investissements.

Au niveau local : 

• Pistes continues, zones apaisées et stationnements sécurisés.
• Initiatives citoyennes : ateliers de réparation, balades urbaines.
• Expérimentations locales : rues scolaires fermées aux voitures, primes vélo cargo, ou services comme Véligo.

En clair, l’État pose le cadre, mais ce sont surtout les villes et les citoyens qui font vivre le plan ! 

Le financement du plan vélo repose sur un budget national estimé à 1,2 milliard d’euros jusqu’en 2027 :

• 450 millions pour les infrastructures cyclables.
• 250 millions pour les subventions à l’achat de vélos, incluant le vélo cargo
• 300 millions pour la sensibilisation, la formation et la sécurité.
• 200 millions pour la promotion de la mobilité active en entreprise.

Des aides locales peuvent s’ajouter à ces dispositifs, permettant aux citadins de bénéficier de soutiens supplémentaires, comme pour les aides à l’achat d’un vélo électrique.

Même si tout n’est pas encore parfait, le plan commence déjà à se voir dans nos villes. Les habitants ressentent les changements au quotidien : pistes plus sûres, stationnements pratiques, trajets plus agréables. 

• Réseau cyclable national : 780 km de nouvelles véloroutes en 2023, plus de 21 500 km achevés ou très avancés.
• Stationnements sécurisés : 37 000 places en gares disponibles, objectif 90 000 d’ici 2027.
• Hausse de la pratique : +5 % en 2023 pour les trajets quotidiens, grâce aux subventions et infrastructures locales.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes , le vélo prend sa place, progressivement mais sûrement, dans nos villes.

Le plan vélo et marche avance, mais il n’est pas encore complètement stabilisé, et certaines réalités pèsent sur sa mise en œuvre.

Au niveau national

• Budget et priorités : certaines ambitions ont été ajustées ces dernières années face aux contraintes financières et aux changements de gouvernements.
• Coordination complexe : avec de nombreux acteurs impliqués, certaines décisions prennent plus de temps que prévu.

Au niveau local

• Disparités selon les territoires : certaines métropoles voient de vrais changements, alors que des villes plus petites ou rurales peinent à suivre le rythme.
• Infrastructures à compléter : pistes discontinues, stationnements encore limités, zones apaisées pas partout.
• Changer ses habitudes : le vélo gagne du terrain, mais la voiture reste très présente dans notre quotidien.

Malgré ces défis, les initiatives locales montrent que le vélo et la marche continuent de progresser et que chaque aménagement nouveau fait une vraie différence pour les citadins.

L’avenir du plan vélo et marche reste incertain : les changements politiques et les priorités budgétaires rendent difficile de savoir ce qui sera maintenu ou renforcé.

Chaque territoire avance à son rythme : certaines villes poursuivent leurs projets, d’autres prennent du temps pour s’adapter.

En attendant, beaucoup peuvent déjà profiter des infrastructures existantes, tester un vélo cargo, et soutenir les projets locaux qui rendent nos villes plus agréables à parcourir à pied ou à vélo. En résumé, le plan a ouvert la voie, mais sa trajectoire exacte reste à définir.